On estimait en 1999 à 85 000 le nombre d’enfants atteints de saturnisme. 500 cas sont déclarés en France par an. Afin de savoir si l’ensemble des enfants ont bien été pris en charge, l’INSERM et l’Institut national de Veille sanitaire font leurs recommandations pour une meilleure stratégie de dépistage de la pathologie.
Le Saturnisme est une intoxication due au plomb. A haute dose dans le sang, le métal est à l’origine de neuropathies qui peuvent parfois, dans les cas extrêmes conduire à la mort. Elle a été mise en évidence en 1980 chez les enfants : l’intoxication était provoquée par l’ingestion d’écailles et de poussières contenant du plomb. Dès 1999, le saturnisme est devenue une maladie à déclaration obligatoire.Le test pratiqué pour le dépister est la plombémie, la mesure de la quantité de plomb dans le sang. Au dessus de 100 micro-grammes par litre, on considère l’enfant atteint. L’expertise demandée par la Direction Générale de la Santé a mis en évidence une “diminution importante de la plombémie moyenne des enfants testés“. Un constat du à la réhabilitation des habitats contenant de la peinture au plomb, à la suppression des carburants plombés, au traitement des eaux de distribution et à la diminution des concentrations de métal dans les aliments. Aujourd’hui, le risque pris en compte est la plupart du temps celui de l’habitat ancien dégradé. Quelques actions de dépistage ont été ciblées sur les enfants des travailleurs exposés au plomb, mais ces mesures ne suffisent pas à être sûrs que l’intégralité des enfants malades ont été pris en charge.Le groupe de travail chargé de l’étude fait plusieurs propositions en ce sens : parmi celles-ci, figurent la sensibilisation et l’information en direction des familles, une meilleure connaissance des zones géographiques où les risques d’exposition sont les plus forts et un renforcement des critères liés à l’intoxication. Les auteurs pensent, en effet, qu’abaisser le seuil de 100 micro-grammes par litre de sang permettrait de dépister plus de cas. Le saturnisme reste une intoxication courante dans les populations les plus précaires.Source: Communiqué de presse INSERM et InVs – juillet 2008Click Here: Golf special