Près des trois quarts des Français estiment que les candidats ne parlent pas assez de santé lors de cette campagne présidentielle. Ils avouent être aujourd’hui inquiets quant à l’avenir de la Sécurité sociale, à l’augmentation du "reste à charge" et à l’accès aux soins. Ils attendent des propositions sur la prise en charge de la perte d’autonomie pour qu’elle ne repose plus autant sur les seuls proches. Découvrez tous les résultats de l’enquête conduite par la Mutualité Française alors que plusieurs candidats présentent leur programme en matière de santé.
Près des trois quarts des Français estiment que les candidats ne parlent pas assez de santé lors de cette campagne présidentielle.
Sommaire
- 72% des Français jugent que les candidats ne parlent pas suffisamment de santé
- Le déficit et l’avenir même de la Sécurité sociale inquiètent
- Une bonne image de la Sécu mais le sentiment d’un reste à charge qui augmente
- L’accès aux soins une préoccupation-clé des Français
- Des Français partagés quant à l’utilisation des données et nouvelles technologies en santé
- Une prise en charge de la perte d’autonomie qui ne satisfait pas
- L’avenir du travail
72% des Français jugent que les candidats ne parlent pas suffisamment de santéSelon l’enquête d’Harris Interactive pour la Mutualité Française, si 3 Français sur 4 se déclarent intéressés par la campagne présidentielle, 72 % d’entre eux estiment que les candidats ne parlent pas assez de santé et que leurs propositions en la matière sont déconnectées des préoccupations des Français. Ils jugent que le financement de la protection sociale et l’accès aux soins pour tous sont, en matière de santé, les 2 enjeux majeurs de cette campagne.Le déficit et l’avenir même de la Sécurité sociale inquiètentPlus de 6 Français sur 10 considèrent que le système de santé de leur pays fonctionne bien aujourd’hui. Mais près de la moitié jugent qu’il s’est dégradé au cours des 5 dernières années et plus de 2 Français sur 3 se disent pessimistes pour l’avenir de celui-ci.85% des Français estiment que le déficit de la Sécurité sociale est élevé et près de 3 Français sur 4 jugent que ce déficit peut remettre en cause l’avenir de la Sécu. Comment le réduire ? Pour les Français, cela doit passer en priorité par une meilleure organisation du système de santé, davantage de contrôles et le développement de la prévention. En revanche, les augmentations de taxes ou cotisations et les restrictions sur les remboursements sont beaucoup moins populaires.Une bonne image de la Sécu mais le sentiment d’un reste à charge qui augmenteUne majorité de Français estime qu’en moyenne, la Sécurité sociale rembourse moins de 60 % des dépenses de santé. Et ils sont plus de 2 sur 3 à penser qu’à l’avenir, les soins seront moins bien remboursés. Déjà aujourd’hui, ils ont déjà le sentiment que leur “reste à charge” a augmenté depuis 5 ans, quel que soit le type de soins (consultations chez un spécialiste, lunettes, prothèses auditives, soins dentaires, médicaments…), à l’exception des consultations chez un médecin généraliste. Ce n’est pas le principe de la Sécu qui est atteint (2 Français sur 3 en ont une bonne image), mais le décalage de plus en plus palpable entre le principe d’une universalité de l’accès à des soins de qualité dans leur pays et la réalité.L’accès aux soins une préoccupation-clé des FrançaisAinsi, obtenir un rendez-vous avec un généraliste reste facile selon plus de 3 Français sur 4 mais l’accès à un spécialiste est jugé beaucoup plus difficile pour 78 % d’entre eux.Pour améliorer l’accès aux soins, l’implantation des médecins dans les déserts médicaux et la limitation des coûts (dépassements d’honoraires, prix des lunettes, des prothèses dentaires et auditives…) sont les mesures jugées les plus prioritaires.La stratégie de maison de santé (structures médicales regroupant différents types de professionnels de santé), de la généralisation du tiers payant et un accès facilité aux réseaux et accords de leurs mutuelles avec les opticiens notamment est jugée importante.Des Français partagés quant à l’utilisation des données et nouvelles technologies en santéQue pensent les Français de l’utilisation des données et des nouvelles technologies en santé ? 89 % jugent important de mieux utiliser les données de santé pour passer d’une médecine curative à une médecine préventive. Mais concrètement, seuls 15 % d’entre eux disent avoir déjà utilisé un objet connecté pour obtenir des informations sur leur santé. Et les Français ne sont pas tous geeks, beaucoup sont partagés quant à l’utilisation des nouvelles technologies (objets connectés, télémédecine, robots émotionnels ou chirurgicaux…) dans les différentes pratiques de consultations et de soins.Les professionnels de santé et, dans une moindre mesure, les organismes publics bénéficient de la confiance d’une majorité de Français (respectivement 79 % et 55 %) concernant le partage de données de santé personnelles via les nouvelles technologies. Près d’un Français sur 2 accepterait de transmettre ses données à sa mutuelle mais le ferait plus volontiers pour des informations liées à sa santé (médicaments et traitements médicaux prescrits, maladie, opérations subies) que pour des données relatives à sa vie quotidienne (exercice physique, alimentation). Une prise en charge de la perte d’autonomie qui ne satisfait pasPour près de 2/3 des Français, la prise en charge des personnes dépendantes n’est aujourd’hui pas satisfaisante. Les Français estiment que cette prise en charge devrait peser davantage sur la Sécurité sociale et les mutuelles que sur les proches. Selon eux, les priorités sur ce sujet sont le maintien à domicile le plus longtemps possible et le développement des lieux adaptés aux personnes handicapées.L’avenir du travailFace aux évolutions du travail, les Français jugent plutôt positivement la mise en place du CPA (86%), le développement de l’économie collaborative (79 %) et du travail indépendant (77 %) et “l’ubérisation” de l’économie (58 %). Ils sont partagés sur l’instauration d’un revenu universel (45 % jugent cette idée positive). Et 68 % d’entre eux perçoivent négativement le fait de pouvoir rester connecté en permanence à son travail.Click Here: Cheap France Rugby Jersey