Bien qu’encore très mystérieuse, l’hypnose estdevenue, au cours des dix dernières années, unepratique utilisée dans les services de chirurgie, comme entémoigne l’expérience rapportée lors ducongrès mondial d’anesthésiologie par le Pr.Marie-Elisabeth Faymonville du Centre Hospitalier Universitaire deLiège. Dans son service, plus de 4 300 patients ontreçu une “hypno sédation“ en lieu et place d’uneanesthésie générale classique, principalementpour des interventions de chirurgie plastique ou endocrinienne.Pour expliquer les mécanismes en jeu, l’équipe du Pr.Faymonville a conduit différentes expériences qui ontmis en lumière certaines zones du cerveau. A lalumière des résultats, le Pr. Faymonville estime que“nous pouvons affirmer que les patients sous hypnose activent, auniveau du cerveau, un réseau qui permet de mieuxgérer la douleur et ils arrivent ainsi àréduire de façon importante la perception et ledésagrément lié à leur douleur (…)Toutes ces études renforcent l’idée que pour luttercontre la douleur, il existe non seulement des stratégiespharmaceutiques mais aussi des stratégiespsychologiques“.
A dire vrai, l’hypnose a probablement existé depuis ledébut de l’humanité selon le Pr. Alain Foster, duservice d’anesthésiologie de l’hôpital cantonaluniversitaire de Genève (Suisse). En médecine, lephénomène a été décrit pour lapremière fois en 1821 pour une ablation d’un sein. Mais ilfaudra cependant attendre 1955 pour que l’hypnose soit enfinofficiellement reconnue comme méthode thérapeutique,d’abord par l’association médicale britannique, puis, troisans plus tard, par l’association médicaleaméricaine.
En anesthésie-réanimation, l’hypnose combinéeà un état de demi-sommeil et àl’anesthésie locale est maintenant une techniqueanesthésique qui assure un confort aux patients en cours dechirurgie. Même après l’opération,l’utilisation de l’hypnose diminue nausées et vomissements,soulage la douleur et permet ainsi une récupérationplus rapide.
Source : Congrès mondial d’anesthésiologie 2004Click Here: Geelong Cats Guernsey