Permettant d’analyser les gènes liés au cancer du sein, un test génomique permettrait d’évaluer le risque individuel de récidive de cancer du sein. Ce dispositif pourrait ainsi réduire le recours à la chimiothérapie.
Face à un cancer du sein découvert à un stade précoce, la prise en charge repose principalement sur l’ablation chirurgicale de la tumeur et éventuellement une radiothérapie et une hormonothérapie. Après ces traitements, il faut empêcher l’apparition de récidives dans les 5 à 10 années suivantes. Pour cela, les femmes reçoivent une chimiothérapie. Or on estime qu’une majorité n’en auraient pas besoin lorsqu’il n’y a pas d’atteinte des ganglions axillaires et subissent ainsi inutilement les effets secondaires de ces traitements lourds. Le hic est de pouvoir identifier les femmes qui pourraient s’en passer… C’est là qu’intervient le test génomique Mammaprint. Basé sur l’analyse de 70 gènes, ce dispositif permettrait de prédire le risque de récidive avec une fiabilité de 95 à 97 %.
Outre le bénéfice pour les patientes, ce test (malgré son prix : 2 000 euros environ) pourrait être source d’économies : les chimiothérapies restent des traitements relativement coûteux malgré l’arrivée de génériques. Une étude économique menée par le fabricant devrait prochainement être transmise à la Haute Autorité de santé (HAS).Source : Communiqué de Mammaprint – avril 2008