La présence apaisante de la mère aiderait non seulement à adoucir les douleurs du bébé, mais elle pourrait aussi altérer l’activité génétique de la région du cerveau responsable des émotions, selon des recherches menées sur des rats au New York University Langone Medical Center.
Une mère qui réconforte son bébé qui souffre ne provoque pas seulement une réponse comportementale, mais le fait de le consoler modifie les réseaux neuronaux essentiels au cours du développement précoce du cerveau, explique le chercheur.
Pour cette étude, qui se présente comme la première à montrer les effets des soins maternels sur le court terme, des chercheurs ont procédé à une analyse génétique de tissus prélevés au niveau de la région de l’amygdale cérébrale de petits rats. À noter que cette région du cerveau est responsable de la gestion des émotions.Le réconfort maternel aurait des répercussions sur le développement du cerveau de bébéLeurs résultats ont montré que plusieurs centaines de gènes étaient plus actifs chez les rongeurs souffrant de douleurs que chez les rats en bonne santé. En présence des mères, le nombre de gènes actifs chutait à moins de 100.“Notre étude montre qu’une mère qui réconforte son bébé qui souffre ne provoque pas seulement une réponse comportementale, mais le fait de le consoler modifie – pour le meilleur ou le pire – les réseaux neuronaux essentiels au cours du développement précoce du cerveau“, a précisé la neurobiologiste Regina Sullivan, coordinatrice de cette étude à la NYU School of Medicine.Demain, mieux gérer les douleurs pédiatriques ou les traumatismes de l’enfance ?Elle avertit par ailleurs que le fait d’associer un stimulus nociceptif (en lien avec la douleur) aux soins maternels – un symbole fort de sécurité – pourrait avoir des conséquences négatives sur le long terme pour l’enfant. L’important à ce jour, selon le professeur, est d’en savoir plus sur les bienfaits sur le cerveau du petit et à terme de voir si ces résultats sont transposables à l’humain. A terme, ces nouvelles connaissances permettraient d’améliorer la gestion de la douleur lors des soins pédiatriques ou de mieux prendre en charge les problèmes liés à l’exposition à la violence physique ou mentale durant l’enfance.Le professeur Sullivan a présenté ses résultats lors du congrès annuel de la Society for Neuroscience à Washington DC, le 18 novembre.AFP/RelaxnewsPhoto : ©niderlander /shutterstock.comClick Here: NRL Telstra Premiership