Elle avait interprété son rôle au cinéma dans La Dame de Fer, qui lui avait valu un Oscar, Meryl Streep a réagi à la disparition de Margaret Thatcher dans les colonnes du quotidien anglais Daily Mail. Elle a salué une femme d’honneur, de courage et de conviction qui a fait beaucoup pour les femmes.
«Je tiens à exprimer mes condoléances respectueuses à sa famille et ses nombreux amis» a déclaré l’actrice américaine Meryl Streep à l’annonce du décès de Margaret Thatcher. Hier, l’ancien chef du gouvernement britannique a succombé à une attaque à l’age de 87 ans alors qu’elle souffrait depuis plusieurs années de la maladie Alzheimer. Depuis, au Royaume-Uni, l’opinion publique est encore partagée sur la question de son héritage. Seules quelques déclarations publiques –dont celles de la Reine Elizabeth et du Premier Ministre David Cameron– ont encensé la femme politique qui croule toujours sous les critiques, 20 ans après une fin de mandat tragique, entaché par un bilan social controversé.
Mais à l’heure des funérailles de la baronne, Meryl Streep veut dépasser les clivages. Pour elle, Maggie était avant tout «une pionnière, volontairement ou involontairement, pour le rôle des femmes dans la vie politique». L’héroïne de Mamma Mia veut rendre hommage à son courage et sa fermeté et saluer une femme qui a gagné son statut «non pas parce qu’elle avait hérité d’un poste, en tant que fille de ou veuve de, mais par la force de ses propres efforts».
Première de la classe dans une autre catégorie, la propriétaire de 3 Oscars reconnaît à la Tory un parcours politique admirable: «Etre parvenue, légitimement, dans les rangs de la politique britannique – un système de classe sexiste à l’époque – comme elle l’a fait et avec la façon dont elle l’a fait, est une réussite formidable». Une prouesse qui mérite les honneurs ne serait-ce que pour avoir donné «aux femmes et aux jeunes filles partout dans le monde une raison de supplanter leurs fantasmes de princesses avec un rêve différent».
Click Here: cheap Cowboys jersey
Souvent perçue comme une femme glaciale qui n’acceptait pas les compromis, Margaret Thatcher soulève encore aujourd’hui les critiques du monde ouvrier. A ses détracteurs Meryl Streep a souhaité répondre que la chef de file du parti Conservateur «inspirait la crainte par sa force personnelle et de marbre». Un sang froid qui lui a permis de survivre aux attaques tout au long de sa carrière. «Avoir résisté à la haine et au ridicule – inédit à mon avis – qu’on lui portait alors qu’elle n’était pas un meurtrier de masse, et avoir réussi à garder ses convictions, ses idéaux et ses idées – qui semblent aujourd’hui erronées – sans corruption, je vois cela comme la preuve d’une sorte de grandeur» a assuré sa cadette de 24 ans.
Pour ultime épitaphe, l’interprète de La Dame de fer a aussi dit de Lady Thatcher: «C’est difficile d’imaginer la part de notre histoire contemporaine qui n’a pas été affectée par les mesures qu’elle a développées au Royaume-Uni à la fin du 20ème siècle».