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Une histoire d’amour entre deux petits vieux. Une histoire de soixante ans d’amour, que seule la maladie vient perturber… Allez voir le grand film de Michael Haneke, ce mercredi en salles!
Bien sûr, le pitch peut décourager. A-t-on vraiment envie d’aller voir un film sur ce couple qui affronte la maladie et la fin de vie? Les plus sensibles d’entre nous auraient tort d’y résister. Voici cinq raisons de ne louper ce film pour rien au monde.
– Parce que c’est une Palme d’or. Et si l’éclectique jury présidé par Nanni Moretti et composé de personnalités aux sensibilités aussi différentes que Jean Paul Gaultier, Ewan McGregor et Diane Kruger s’est accordé sur ce long-métrage, ce n’est pas pour rien.
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– Parce qu’on y retrouve Jean-Louis Trintignant, 81 ans, qui avait délaissé les plateaux de tournage depuis la mort de sa fille Marie en 2003. En pleine rétrospective de sa filmographie à la Cinémathèque de Paris (jusqu’au 8 novembre), il se réjouissait que soit projeté Amour en avant-première, ce film «dont il est le plus fier».
– Parce que même si le sujet est grave, et la mise en scène, lente, jamais on ne s’ennuie en admirant les plans d’Haneke. Le réalisateur ne triture pas nos émotions, ne nous manipule jamais. Les entraînements de marche se transforment en valses, les exercices d’articulation, en chansons… On pleure parfois, de ravissement souvent.
– Parce que le film traite de la fin de vie, et de la vieillesse, avec pudeur. Il soulève la question de la façon dont on soignera nos parents tout en leur garantissant intimité et dignité. Le personnage d’Isabelle Huppert représente tous ces voyeurs perturbateurs d’une relation qui doit rester privilégiée pour le couple. Affolée par l’état de sa mère, par sa souffrance, par sa perte prochaine, elle en oublie de ménager son père…
– Parce que les comédies romantiques à l’américaine n’ont pas le monopole de la représentation de l’amour (encore heureux!). Et que même si cette histoire est une tragédie, il est rassurant de s’imaginer pouvoir aimer jusqu’au bout… Et plus encore.