Après son passage par Venise, et en attendant Toronto, c’est à Deauville que “Parkland” a continué sa tournée des festivals, pour offrir aux spectateurs une autre vision de l’assassinat de John F. Kennedy, survenu il y a 50 ans.
Paul Giamatti en Zapruder – © Metropolitan Filmexport
Ce mercredi à Deauville, c’était ambiance Dallas. Pas la série mais la ville texane, devenue tristement célèbre le 22 novembre 1963, lorsque John F. Kennedy a été abattu par Lee Harvey Oswald. Un événement que tout le monde connaît grâce notamment aux images d’Abraham Zapruder, mais dont Peter Landesman nous offre une autre vision. Car si les faits les plus connus sont bel et bien là, le réalisateur les évacue vite pour se concentrer sur les trois jours suivants et les personnages impliqués, de Lee Harvey Oswald à son frère, en passant par Zapruder, les agents des services secrets ou les médecins qui ont tenté de réanimer le 35ème Président des États-Unis à son arrivée à l’hôpital.
“Un tireur triste, solitaire et sociopathe”
Condensé en 90 minutes, Parkland fonctionne comme un complément d’enquête et nous prend aux tripes dès le début. Nerveuse, la mise en scène de Peter Landesman intègre quelques images d’archives (vraies et fausses) pour accentuer le côté document, à peine parasité par la présence de visages aussi connus que ceux de Paul Giamatti, Zac Efron, Tom Welling ou Marcia Gay Harden. Passionnant, le long métrage marque aussi des points en montrant le moins possible les comédiens incarnant Jackie Kennedy ou Lyndon Johnson, et en se tenant strictement aux faits, sans chercher à théoriser. Un aspect qui vient du passé de journaliste de Peter Landesman, lui qui ne voit dans cet assassinat rien de plus que le geste “d’un seul tireur triste, solitaire et sociopathe”, comme il nous l’explique en interview
Peter Landesman – © Maximilien Pierrette – Allociné
“Je sais qu’il continuera à y avoir des débats sur qui est vraiment derrière tout ça”, continue Peter Landesman. Et il y a fort à parier que ce sera le cas en novembre, le 22 pour être précis, pour que nous fêterons les 50 ans de l’événement ce jour-là. Une coïncidence de voir Parkland débarquer pile avant ? “Non, nous avons fait en sorte de le faire maintenant”, répond le metteur en scène. “Jusqu’ici, tous les films sur le sujet tournaient autour des spéculations, du mystère qui entoure ce meurtre, la conspiration… Nous avons pensé que ce 50ème anniversaire était la bonne occasion pour lancer une discussion inédite sur ce qu’il s’est passé.” Discussion qui débutera le 2 octobre prochain dans nos salles.
Maximilien Pierrette
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