Son concert à Bruxelles le 26 mars dernier l’a projeté quelques années en arrière lorsqu’il y enterrait son père. Pour nos confrères de Paris Match, Johnny Hallyday est revenu sur cette difficile relation.
Au lendemain des attentats de Bruxelles, la question s’est posée de maintenir ou non l’activité culturelle de la ville. Pas pour Johnny Hallyday qui devait s’y produire le 26 mars. Il a assuré son concert qui lui a non seulement permis de rendre hommage aux victimes des terroristes mais aussi de se replonger dans son histoire personnelle: c’est dans la capitale belge qu’il a enterré son père en 1989. Ce rendez-vous avec ses racines a fait ressurgir les douleurs enfouies.
Léon Smet, le père de Johnny Hallyday, n’était pas exactement un papa poule. Son fils n’avait que quelques mois lorsqu’il l’a abandonné. Deux ans plus tard, il le reconnaît, contraint par la mère qui ne veut pas prendre le risque que le petit garçon soit pris pour un “fils de boche”. Le rockeur avait déjà évoqué cette relation difficile dans Télérama en octobre 2014. Il expliquait alors avoir été élevé par sa tante et ses cousines, et ne se souvenait de son père que sous de bien mauvais jours. “On le retrouvait ivre mort, écroulé au milieu de la rue. C’était dur, douloureux de n’avoir que ça de lui.” Des maux qui ne s’atténuent pas avec le temps. Revenu là où il a salué son père une dernière fois, Johnny Hallyday confie en effet souffrir encore de ce rejet. “C’est encore quelque chose de très douloureux. Ça me fait encore du mal, mais on ne peut pas échapper à ses racines.”
Johnny Hallyday a trouvé une consolation. Devenu papa à son tour, il a volontiers reconnu n’avoir pas été le papa idéal pour son fils aîné, David, 49 ans, encore un peu trop absent pour sa fille Laura, 32 ans, mais il fait tout ce qu’il peut pour être irréprochable avec ses deux dernières, Jade 11 ans, et Joy 7 ans. “J’essaie d’être avec mes filles tout l’inverse de ce que mon père a été avec moi. Fin du chapitre.”
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