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A l’occasion de la sortie de “Blair Witch”, suite du lucratif “Projet Blair Witch” sorti en 1999 et qui avait lancé la mode du “found footage”, pleins feux sur les anecdotes du film.
Suite d’un film culte
Blair Witch fait suite au Projet Blair Witch et ne tient pas compte du très mal reçu Blair Witch 2 : Le Livre des ombres sorti en 2000. Le film de 1999 avait marqué une date importante dans l’histoire du cinéma d’horreur pour deux raisons : d’abord parce qu’il a rapporté environ 250 millions de dollars lors de sa sortie en salles pour un budget de seulement 25 000 dollars, et ensuite parce qu’il a lancé la mode des films en found footage (suivront ensuite Rec, Cloverfield, Paranormal Activity, etc.).
Au début…
Adam Wingard et son scénariste Simon Barrett avaient fait appel à Eduardo Sánchez et Gregg Hale (respectivement réalisateur/scénariste/monteur et producteur du Projet Blair Witch) pour mettre en scène un des courts métrages en found footage de V/H/S/2. C’est au moment où ils participaient à la promotion du long métrage au festival de Sundance que les quatre hommes ont évoqué l’idée d’un nouveau Blair Witch. “On leur a demandé s’ils comptaient tourner une suite car on avait le sentiment que c’était le bon moment. Ils n’ont pas trop su quoi nous répondre. Et une semaine plus tard, Simon et moi avions un rendez-vous chez Lionsgate !”, se souvient Wingard.
Un habitué du found footage
Habitué au genre horrifique ainsi qu’au found footage, Adam Wingard a été choisi pour la mise en scène de Blair Witch. Il se rappelle de la sortie du Projet Blair Witch en 1999. “Je faisais partie des centaines de millions de lycéens qui se baladaient dans les bois munis d’un caméscope et qui tournaient une parodie de Blair Witch avec leurs copains. Ce film est d’une authenticité absolue. Personne n’a obtenu un tel degré de réalisme avant ou depuis Le Projet Blair Witch.”
Choix techniques
Adam Wingard a tourné le film non pas en 16 mm comme c’était le cas pour Le Projet Blair Witch mais avec de discrètes caméras frontales et un drone. Le metteur en scène a fait ce choix pour gagner en intensité et faire en sorte que le spectateur puisse oublier la présence d’une caméra tremblante. “On savait qu’on ne pouvait pas s’en dispenser totalement, surtout en ciblant le public du cinéma d’horreur. D’entrée de jeu, on a souhaité conserver ce style tout en le rendant plus doux au regard”, confie-t-il.
Par ailleurs, les décorateurs de Blair Witch ont reconstitué la maison (et donc son terrifiant sous-sol) du Projet Blair Witch, brique après brique, à l’aide de photos des décors de ce premier opus.
Dans le plus grand secret
Le succès du Projet Blair Witch étant grandement à mettre en parallèle avec son effet de surprise, pour cette suite les auteurs ont également cherché à garder le mystère. Un gros défi à une époque où tout est partagé sur Internet. Le tournage s’est ainsi déroulé à Vancouver (et non à Burkittsville dans le Maryland, qui était le cadre spatial du premier Blair Witch) sous un faux titre (“The Woods”). Le scénariste Simon Barrett avait même écrit de faux scripts pour les membres de l’équipe et n’avait pas le droit de prononcer les mots “Blair Witch” pendant le tournage ! Il se rappelle : “Il arrivait que les décorateurs se trompent dans leurs instructions parce qu’ils partaient du mauvais scénario.”
C’est lorsque “The Woods” a été présenté au Comic-Con de San Diego en juillet 2016 que Barrett et Adam Wingard ont révélé qu’il s’agissait en fait d’une suite au Projet Blair Witch. Une annonce surprise semblable à celle du projet “The Cellar”, qui s’est révélé être, à deux mois de sa sortie en salles, 10 Cloverfield Lane, la suite de Cloverfield…
Un extrait du film : “Introduction”
Blair Witch – EXTRAIT VF "Introduction"