Le monde de la gastronomie française est en deuil. Paul Bocuse s’en est allé ce samedi matin, à l’âge de 91 ans. Le chef triplement étoilé laisse derrière lui une empreinte culinaire qui dépasse les frontières de l’hexagone.
Après Johnny Hallyday, Jean d’Ormesson et France Gall, la France perd une autre de ses icônes : Paul Bocuse.
“Monsieur Paul”, comme on le surnomme affectueusement, est décédé ce samedi matin dans sa maison de Collonges-au-Mont-d’Or, celle là-même où il avait vu le jour en 1926. Cuisinier hors pair, il a contribué toute sa vie au rayonnement international de notre patrimoine culinaire. Preuve de son exemplarité et de son excellence, “le pape de la gastronomie française” a conservé cinquante années durant ses trois étoiles au Guide Michelin. Une exception et un record dans l’univers du célèbre Guide rouge, que le chef doit avant tout à sa force de caractère. Son leitmotiv ? Sublimer les produits du terroir. Parmi ses plus belles réalisations : la mousse de truite ou encore la soupe aux truffes noires VGE 1975, un potage créé tout spécialement pour Valéry Giscard d’Estaing alors que ce dernier vient de le nommer chevalier de la légion d’honneur.
Bourreau de travail, Paul Bocuse a bâti un véritable empire de la haute gastronomie. Outre ses neuf restaurants dans la région lyonnaise, il compte également des établissements aux aux quatre coins du monde : États-Unis, Suisse, Japon. Sans compter le Bocuse d’or, un concours international organisé tous les deux ans depuis 1987. En 2011, il est ainsi sacré chef du siècle par le prestigieux Culinary Institute of America, faisant de lui la plus célèbre toque blanche française à travers la planète.
Désormais étoile parmi les étoiles, Paul Bocuse rayonne à travers les chefs qu’il a formés.
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